[forum-prof] Le Monde 12 de janeiro de 2009
Giuseppe Cocco
beppo at terra.com.br
Mon Jan 12 10:27:16 BRST 2009
Colegas,
com um pequeno esforco, boa leitura, eh a manchete do Le Monde On line
de ontem (mas esta on line hoje, 13 01)
Ha uma parte do artigo que fala de como as mesmas bombas inovadoras
foram experimentadas, ha pouco, sobre os ratos.
Parece mesmo que o tratamento reservado aos moradores do CAMPO (zona
cercada sem possibilidade de saida) de Gaza eh o mesmo....
*Des médecins évoquent l'usage "d'un nouveau type d'arme" à Gaza*
LE MONDE | 12.01.09 | 08h50 • Mis à jour le 12.01.09 | 13h11
AFP/MAHMUD HAMS
Le bilan des morts de l'offensive israélienne à Gaza, entrée dans sa 17e
journée, a dépassé lundi le seuil des 900, a annoncé le chef des
services d'urgence du territoire palestinien. Selon le docteur Mouawiya
Hassanein, le bilan des tués a atteint 905 après la mort de 15
Palestiniens lundi matin. Parmi les morts, figurent 277 enfants, 95
femmes et 92 personnes âgées,a-t-il précisé. Plus de 3 950 Palestiniens
ont en outre été blessés.
Al-Arish (Egypte), envoyée spéciale
Des blessés d'un type nouveau – adultes et enfants dont les jambes ne
sont plus que des trognons brûlés et sanguinolents – ont été montrés ces
derniers jours par les télévisions arabes émettant de Gaza. Dimanche 11
janvier, ce sont deux médecins norvégiens, seuls occidentaux présents
dans l'hôpital de la ville, qui en ont témoigné.
Les docteurs Mads Gilbert et Erik Fosse, qui interviennent dans la
région depuis une vingtaine d'années avec l'organisation non
gouvernementale (ONG) norvégienne Norwac, ont pu sortir du territoire la
veille, avec quinze blessés graves, par la frontière avec l'Egypte. Non
sans ultimes obstacles : "Il y a trois jours, notre convoi, pourtant
mené par le Comité international de la Croix-Rouge, a dû rebrousser
chemin avant d'arriver à Khan Younès, où des chars ont tiré pour nous
stopper", ont-ils dit aux journalistes présents à Al-Arish.
Deux jours plus tard, le convoi est passé, mais les médecins, et
l'ambassadeur de Norvège venu les accueillir, furent bloqués toute la
nuit "pour des raisons bureaucratiques" à l'intérieur du terminal
frontalier égyptien de Rafah, entrouvert pour des missions sanitaires
seulement. Cette nuit-là, des vitres et un plafond du terminal furent
cassés par le souffle d'une des bombes lâchées à proximité.
"A 2 MÈTRES, LE CORPS EST COUPÉ EN DEUX; À 8 MÈTRES, LES JAMBES SONT
COUPÉES, BRÛLÉES"
"A l'hôpital Al-Chifa, de Gaza, nous n'avons pas vu de brûlures au
phosphore, ni de blessés par bombes à sous-munitions. Mais nous avons vu
des victimes de ce que nous avons toutes les raisons de penser être le
nouveau type d'armes, expérimenté par les militaires américains, connu
sous l'acronyme DIME – pour Dense Inert Metal Explosive", ont déclaré
les médecins.
Petites boules de carbone contenant un alliage de tungstène, cobalt,
nickel ou fer, elles ont un énorme pouvoir d'explosion, mais qui se
dissipe à 10 mètres. "A 2 mètres, le corps est coupé en deux; à 8
mètres, les jambes sont coupées, brûlées comme par des milliers de
piqûres d'aiguilles. Nous n'avons pas vu les corps disséqués, mais nous
avons vu beaucoup d'amputés. Il y a eu des cas semblables au Liban sud
en 2006 et nous en avons vu à Gaza la même année, durant l'opération
israélienne Pluie d'été. Des expériences sur des rats ont montré que ces
particules qui restent dans le corps sont cancérigènes", ont-ils expliqué.
Un médecin palestinien interrogé, dimanche, par Al-Jazira, a parlé de
son impuissance dans ces cas : "Ils n'ont aucune trace de métal dans le
corps, mais des hémorragies internes étranges. Une matière brûle leurs
vaisseaux et provoque la mort, nous ne pouvons rien faire." Selon la
première équipe de médecins arabes autorisée à entrer dans le
territoire, arrivée vendredi par le sud à l'hôpital de Khan Younès,
celui-ci a accueilli "des dizaines" de cas de ce type.
Les médecins norvégiens, eux, se sont trouvés obligés, ont-ils dit, de
témoigner de ce qu'ils ont vu, en l'absence à Gaza de tout autre
représentant du "monde occidental" – médecin ou journaliste : "Se
peut-il que cette guerre soit le laboratoire des fabricants de mort ? Se
peut-il qu'au XXIe siècle on puisse enfermer 1,5 million de personnes et
en faire tout ce qu'on veut en les appelant terroristes ?"
Arrivés au quatrième jour de la guerre à l'hôpital Al-Chifa qu'ils ont
connu avant et après le blocus, ils ont trouvé un bâtiment et de
l'équipement "au bout du rouleau", un personnel déjà épuisé, des
mourants partout. Le matériel qu'ils avaient préparé est resté bloqué au
passage d'Erez.
"Quand cinquante blessés arrivent d'un coup aux urgences, le meilleur
hôpital d'Oslo serait à la peine, racontent-ils. Ici, les bombes
pouvaient tomber dix par minutes. Des vitres de l'hôpital ont été
soufflées par la destruction de la mosquée voisine. Lors de certaines
alertes, le personnel doit se réfugier dans les corridors. Leur courage
est incroyable. Ils peuvent dormir deux à trois heures par jour. La
plupart ont des victimes parmi leurs proches, ils entendent à la radio
interne la litanie des nouveaux lieux attaqués, parfois là où se trouve
leur famille, mais doivent rester travailler… Le matin de notre départ,
en arrivant aux urgences, j ai demandé comment s'était passé la nuit.
Une infirmière a souri. Et puis a fondu en larmes."
A ce moment de son récit, la voix du docteur Gilbert vacille. "Vous
voyez, se reprend-il en souriant calmement, moi aussi…"
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